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L’ACCA de Saint-Gein en sommeil faute de conseil d’administration
- Grégoire Porte Rédaction et Communication
- juillet 16, 2021
Depuis le 4 juillet 2021, dans les Landes, la chasse de Saint-Gein n’est plus. En effet, faute de chasseurs volontaires, l’association communale de chasse agrée est aujourd’hui en sommeil, entraînant la suspension de la chasse sur la commune. La raison ? Aucun des adhérents ne s’est présenté pour le renouvellement du conseil d’administration. Sans CA l’association s’est mise obligatoirement en sommeil et sans association, la chasse est suspendue.
Faute d’investissement les chasseurs se sabotent
La commune ne manque pas de chasseurs, en effet l’ACCA possède une cinquantaine d’adhérents. Malgré ça, celle-ci est aujourd’hui en sommeil. Le monde de la chasse vit les mêmes problématiques que le monde associatif de manière générale. En effet, pour faire vivre la structure, il faut s’investir, s’engager et donner du temps. Malheureusement, aujourd’hui, le bénévole est une espèce en voie d’extinction. « C’est une implication qui demande beaucoup de temps, témoigne Alain Ducourneau, président de l’association. Les gens donnent de moins en moins de temps pour les autres. Aujourd’hui, il n’y a pas de volontaires pour prendre le relais ».
Il faut rappeler à certains que le chasseur ne peut pas être qu’un consommateur. Pour que sa passion perdure, il doit s’investir et donner du temps. Sans ça, la chasse ne sera plus et le chasseur en sera le seul responsable. La preuve en est, sur cette commune des Landes, la cinquantaine de chasseurs vient de se voir priver de ses droits cynégétiques. Pour le maire de la commune, Jean-Pierre Catuhe, le chasseur à un rôle important dans la gestion des espèces et des espaces. Il espère donc que cette situation sera rapidement réglée.
De plus en plus d’associations cynégétiques, sont confrontées à ce genre de situation. « C’est d’énormes responsabilités de s’occuper d’une ACCA, il faut organiser des battues et des opérations de régulation, on a du mal à trouver des bénévoles, précise Régis Hargues, le directeur de la Fédération départementale des chasseurs. Il faut motiver les gens et être reconnaissant pour réussir à les mobiliser ». Si les chasseurs souhaitent que leur activité perdure dans le temps, il faudra prendre en considération les efforts investis par la poignée de bénévoles. Pour les plus râleurs, pensez à vous investir. Comme l’a dit Alphonse de Lamartine, « La critique est la puissance des impuissants ».
Conflit entre chasseurs et agriculteurs
A cela s’ajoute la relation conflictuelle entre chasseurs et agriculteurs. En effet, les agriculteurs, face aux dégâts sur les cultures réclament plus de battue aux sangliers. Les chasseurs font leur maximum pour limiter les dégâts, cependant les chasseurs dénoncent un manque de reconnaissance. « Certains cultivateurs vont prendre conscience que c’est bien beau de rouspéter mais il va falloir s’impliquer un peu, s’énerve Alain Ducourneau. Très peu d’agriculteurs sont chasseurs, le problème vient de là aussi ».
Confrontée à une double problématique, pour pallier la première, l’ACCA de Saint-Gein organisera le 1er août prochaine une assemblée générale. Espérons pour elle que les chasseurs s’investiront davantage et tenteront de trouver des solutions à la situation.
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