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🔴 Comment j’ai rejoint AVA et pourquoi j’en suis partie.

Nous sommes particulièrement ravis de partager ce témoignage d’une ancienne militante AVA qui a été choquée par leurs méthodes et a quitté ce groupuscule. Voici son témoignage. Il sera suivi d’un autre dans lequel, elle nous expliquera ce qui l’a incitée, non seulement à quitter les anti-chasse, mais à devenir chasseresse !

« AVA : La vitrine était trop belle ! Une expérience loin de l’image des sauveurs de cerfs des réseaux sociaux.

Comme la plupart des gens aujourd’hui, je suis sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter). Le vice d’internet c’est qu’une « fake news » peut être prise pour la vérité et être relayée comme telle par beaucoup de gens.

C’est sur cette base que j’ai découvert le sujet de la chasse à courre. Auparavant je n’avais croisé qu’une seule fois des cavaliers de toute ma vie alors que je passais souvent au milieu de la forêt de Compiègne où la chasse a lieu deux fois par semaine (déjà là, contradiction avec les publications anti-chasse qui parlent de « bordel » chaque semaine, de riverains acculés chaque jour de leur vie par la chasse).

Je tombe sur une publication du collectif AVA au sujet du cerf de la Croix Saint-Ouen. Naturellement, compte tenu de la façon dont tout est présenté, je m’insurge devant mon téléphone. C’est ainsi que je découvre ce groupe. Je verrai plusieurs autres publications de ce genre avant de décider moi-même de suivre les pages AVA. (notamment AVA Compiègne). Après ça, je vais donc me faire bourrer le crâne par ce genre de publications pendant près de deux ans.

Vient le moment fatidique où je décide de prendre contact avec AVA Compiègne, les informant que je veux les rejoindre pour lutter contre la chasse à courre. Un des leaders du collectif devient alors mon interlocuteur et m’envoie leur charte, le lieu et l’heure du prochain rendez-vous. 

Je les rejoins un samedi matin sur un parking, ils m’expliquent sommairement la façon dont les choses vont se dérouler, une jeune femme asperge mes jambes d’huile essentielle de citronnelle en me disant en riant que c’est pour faire fuir les tiques.

Nous nous répartissons dans plusieurs voitures et rejoignons le secteur de la chasse en cours, nous les suivons, si l’occasion se présente, nous descendons de voiture et rentrons directement à pied dans la forêt. 

Premier aperçu du monde des anti-chasse et c’est un monde particulier ; ils insultent quasiment chaque membre de la chasse que l’on croise depuis la voiture, suiveurs, cavaliers, bénévoles, certains ont même un surnom loin d’être flatteur. Je découvrirai aussi qu’ouvrir son carreau de voiture pour en traiter quelques-uns de “meurtriers” “psychopathes” est monnaie courante, leur mot préféré reste cependant “assassins”.

Partant du principe que pour s’attaquer à un sujet, il faut le connaître ; dès ma première sortie, je pose des questions : quels sont les mots que les chiens connaissent, quelle signification a telle fanfare, quels termes utilisent-ils etc. Je découvre alors que leur connaissance sur le sujet est très limitée, même pour les militants de la première heure. Finalement leur savoir se limite quasiment au fait que la chasse fait courir le cerf plusieurs heures.

On me donne l’image tristement classique du chasseur stupide et archaïque. Mais au fur et à mesure des samedis qui défilent, certains chasseurs viennent me parler, pour essayer de m’expliquer leur passion (contrairement aux anti-chasse). Cela gêne profondément mes collègues anti-chasse. Ils fuient toute conversation pacifique avec les chasseurs ; les seules fois où ils leur adressent la parole encore une fois sera pour les insulter et leur balancer leur mépris

De leur côté, plus les chasseurs me connaissent et me parlent, plus ils deviennent avenants avec moi (peut-être parce qu’à la différence de mes collègues, je ne les insulte pas et les écoute). Que j’accepte autant de parler avec eux dérange les autres anti-chasse. Ils me disent que je ne dois pas leur parler car ils vont me sortir leurs arguments “bidons” et me retourner le cerveau. 

Je conserve l’idée que je suis assez grande pour juger par moi-même. Et contrairement aux autres anti-chasse, j’accepte un argument si je le juge raisonné et raisonnable. La raison n’est manifestement pas le fort de mes collègues qui ne font appel qu’à leur sensibilité accentuée par une bonne dose de vidéos culpabilisatrices qui pullulent sur les réseaux sociaux. De ce fait, quand on leur explique les dures lois de la nature, ils lèvent les bras au ciel. Leur déconnexion avec la nature est telle que certains disent qu’ils n’aiment pas que le lion tue la gazelle quand le chasseur y compare ses chiens. 

            Pendant tout ce temps, je ne vois toujours rien de choquant. Nous étions plus souvent spectateurs de la chasse qu’autre chose, avec une impression de ne servir à rien, si ce n’est de venir harceler et déranger des gens pour passer nos week-ends. Je n’aurai vu qu’une seule fois des membres de l’équipage ramener un cerf sur la rive de l’Aisne. Je me souviens du commentaire d’une anti-chasse devant moi : “C’est bon pour la cause”. Ce commentaire m’avait dérangé, venant de l’antispéciste qu’elle prétendait être. Comme si leur but finalement n’était pas de protéger les cerfs, mais d’avoir les images les plus perturbantes possibles pour décrier la chasse. A ce genre d’image on ajoute un petit texte bien larmoyant, et voilà une occasion d’agiter la sensibilité des gens pour se les mettre dans la poche.

            Et finalement un jour, un chasseur me donne un argument qui vient tout faire basculer dans ma tête ; même si en tant qu’AVA, on considère sauver un cerf quand il n’y a pas de prise, cela ne change rien au nombre de cerfs tués dans l’année par la chasse. Car en effet, un quota est défini par la Commission Départementale de la Faune Sauvage (CDFS). 

            Je me dis alors que même s’il l’on empêche la chasse à courre de tuer certains cerfs, les bagues qui n’auront pas été utilisées par l’équipage seront simplement redonnées à la chasse à tir. 

            L’utilité du collectif AVA tombe ainsi en lambeaux.

            Cette dernière observation est corroborée par le fait que finalement sur la plupart des chasses, les AVA n’ont aucun impact. 

            Peut-on en déduire que la chasse à courre est un mode de chasse qui permet à l’animal de ne pas être pris dans trois cas sur quatre ? Et que cette même chasse suit les règles de la nature ? Raison pour laquelle les cerfs avaient développé bien avant l’intervention de l’Homme de nombreuses techniques de diversions telles que le Hourvari ou bien encore le Change ? 

Pour ma part toutes les réponses à ces questions sont oui« .

Par Aimy Giverdon

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