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Étrange Saint Hubert… Chasseurs ou régulateurs ? Point de situation.

Oui, demain nous sommes le 3 novembre et nous fêtons la Saint Hubert. Celle-ci aura une étrange saveur puisque nous voilà privés de chasse à cause du confinement.

Privés ? Pas tout à fait puisqu’il semble, qu’après les cafouillages, les diverses interprétations, déclarations qui ont suivi l’annonce du Président de la République, nous nous acheminions vers une reprise de la chasse mais uniquement du grand gibier pour limiter les dégâts agricoles.

Le communiqué de presse du 1er novembre de la secrétaire d’État, Bérangère Abba nous laissait entrevoir à quelle sauce nous allions être mangés. Ceci vient d’être confirmé par une circulaire envoyée à tous les préfets et datée du 31 octobre et dont nous venons de prendre connaissance…

Seule la régulation de certaines espèces peut être réalisée pour « éviter une explosion des coûts liés aux dégâts causés par le gros gibier » (on dit grand gibier madame la ministre…).

On nous fixe même des objectifs : il faut veiller à ce que « environ 500 000 sangliers soient prélevés d’ici à la fin de l’année ».

Et on nous encourage « ce qui suppose une mobilisation active des chasseurs ».

« Les autres activités de chasse sont interdites, … , notamment la chasse loisir ». La chasse du petit gibier étant considérée comme une chasse loisir est interdite. Adieu palombières, tonnes, beaux arrêts sur une bécasse ou une perdrix, passées du soir au bord des étangs…

Comment cela va-t-il se passer ? Quelles sont les consignes données aux préfets ?

  1. Les CDCFS doivent se réunir au plus vite pour établir les plans de chasse minimum et pour fixer « les règles sanitaires à respecter lors de ces opérations de régulation : limitation de déplacements, organisation des battues, interdiction des repas pré et post chasse… » On ne nous impose pas la couleur de nos chaussettes mais… nous n’en sommes pas loin quand même !
  2. Saisine des présidents de fédération de chasse pour :
    • fixer les objectifs de prélèvement dans les départements ;
    • fixer les conditions sanitaires de l’exercice de cette régulation.
  1. Pour les ESOD : les autorisations de destruction pourront continuer à être délivrées.

Nous sommes clairement dans de la régulation étatique et bureaucratique, plus dans de la chasse. Cette situation ne doit pas s’éterniser, il ne faut pas que la chasse se limite à cela. La régulation est une conséquence de la chasse, pas un but.

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