La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Indre-et-Loire : le grand gibier a causé de nombreux dégâts en 2022
- Emma Macaluso
- janvier 16, 2023
C’est une première pour le département de l’Indre-et-Loire. Cette année la facture de l’indemnisation des dégâts causés en Indre-et-Loire par le grand gibier atteint deux millions d’euros. Une somme plus que conséquente comme nous pouvons le constater !
En tout, le grand gibier a détruit une énorme partie des parcelles agricoles lors des récoltes 2022, en Indre-et-Loire. Plus de 1.080 hectares de cultures ont été écrasés. Ce qui représente une surface de 1.500 terrains de football.
Cerfs et biches : principaux responsables des dégâts de cultures
Le grand gibier détruit toujours autant de récoltes, d’une année à l’autre. Alain Belloy président de la Fédération Départementale des Chasseurs d’l’Indre-et-Loire explique :« Le volume de dégâts lié aux sangliers a plutôt commencé à régresser, même si il est encore stabilisé trop haut. En revanche, les dégâts de cervidés, eux, ont continué d’augmenter. Donc, le total des surfaces touchées reste le même depuis quatre ou cinq ans » ajoute t-il.
Les principaux concernés sont justement les cerfs et les biches. Ce sont eux qui causent depuis quelques années d’énormes dégâts dans l’exploitation céréalière. Pour exemple, Pierre Flaman, à Genillé, témoigne des dégâts constatés sur sa propre exploitation. Pour l’année 2022, sa facture due aux dégâts s’élève au moins à 30.000 euros. L’agriculteur confesse : « On a des parcelles qui sont touchées à plus de 35% par des dégâts de gibier. On a parfois un troupeau d’une cinquantaine de bêtes qui passe dans nos champs […]. Un cervidé, ça pèse deux à trois cents kilos donc après son passage, vous avez tout une partie de la récolte qui est couchée au sol et ça nous pose de gros problèmes pour ressemer derrière et retravailler le sol ».
Ce n’est qu’une partie
Le président de la Fédération Départementale des Chasseurs d’Indre-et-Loire annonce que la grande majorité des agriculteurs ne déclarent seulement que les très gros dégâts. Alain Belloy ajoute : « Si tous les agriculteurs déclaraient tous les dégâts qu’ils subissent sur leurs exploitations, la facture serait beaucoup plus élevée qu’elle ne l’est déjà. […] A 90%, je remercie le monde agricole de sa bienveillance et de son écoute. Les agriculteurs savent aussi que ça fait partie de la nature et qu’il y a une part qu’on doit accepter« .
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