La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Indre-et-Loire, plus de 2 millions d’euros de dégâts
- Grégoire Porte Rédaction et Communication
- août 14, 2022
La somme peut être considérée comme un triste nouveau record. Ainsi, la conjoncture actuelle pousse les fédérations à revoir le système économique dans le temps. En effet, pour preuve, en Indre-et-Loire, la fédération des chasseurs indemnisera à hauteur de 2 000 000 €, les agriculteurs à cause de la guerre en Ukraine.
La facture est salée pour les dégâts
Nous vous l’annoncions dans un précédent article, « la guerre actuelle en Ukraine va avoir des conséquences pour les chasseurs de France. Ce conflit provoque une hausse considérable des cours du blé et du maïs. Ceci aura un impact sur le montant des indemnisations liées au dégât du grand gibier« . Aujourd’hui, le cours des céréales s’est envolé. Alain Belloy, président de la FDC 37 témoigne, « on était sur 170 euros le prix de la tonne de blé avant la guerre en Ukraine, et là, on est 300-340 euros ». Le constat est simple, les prix ont doublé. Face à ce constat, le président de la fédération est clair, « on va passer la barre des deux millions d’euros versés aux agriculteurs en indemnités de dégâts, c’est du jamais-vu ».
Lire aussi : Dégâts de gibier, comprendre le financement
En 2021, la facture était de 1.4 million d’euros. Une somme déjà très compliquée à assumer. « C’était déjà dur à gérer mais on assumait. Là, on arrive à quelque chose qui n’est plus raisonnable ». Poursuivant, « si on fait simple, on divise la facture par 14.000 (nombre de chasseurs). Mais j’ai des gens qui subissent l’inflation comme tout le monde et qui me disent qu’ils ne peuvent plus suivre financièrement. Et ça, c’est un drame. La dérive qu’il pourrait y avoir, c’est d’éliminer par l’argent une certaine couche de la population ».
Si l’État n’intervient pas nous ne paierons plus
Face à la situation, Willy Schraen a été clair. « De toute façon, c’est simple, soit l’État nous aide, soit on ne paie plus. Avant la fin de l’année, soit l’État prend une grosse partie (au moins 50 %), soit on ne paie plus« . Pour Alain Belloy, le constat est sans appel, « soit l’État aide les fédérations, soit les fédérations départementales vont déposer le bilan ». Avant d’ajouter, « s’il n’y a plus de chasseurs, ce n’est pas aux fédérations de chasse que les agriculteurs iront montrer la facture des dégâts de sangliers mais à l’État et donc, en quelque sorte, à la société ». Face à la situation, un courrier sera adressé aux députés et aux sénateurs du département.
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