La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Le procureur de Cahors fait chou blanc. Pas d’infraction chez les chasseurs.
- Denis Plat
- mars 3, 2021
Une vaste opération de contrôles des chasseurs a été menée dans le Lot dimanche dernier. Au total, 30 gendarmes de la compagnie de Cahors et de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), appuyés par cinq agents de l’office français de la biodiversité (OFB) ont mené un important contrôle des chasseurs lors de battues. Ces contrôles ont eu lieu à Lalbenque, Crayssac, Saint-Géry, Cabrerets et Montcuq. Cette opération a été conduite sous réquisition du procureur de la République de Cahors. Une trentaine de chasseurs a ainsi été contrôlée. Aucune infraction n’a été relevée à leur encontre.
Un procureur bien dans l’air du temps.
Ceci fait suite aux annonces fracassantes du procureur de Cahors, Frédéric Almendros, qui semble vouloir surfer sur l’émotion faisant suite à la mort de Morgan Keane. Il avait alors déclaré :
« Ma politique pénale en matière de chasse sera une politique de tolérance zéro. On ne peut se contenter d’alternatives aux poursuites ».
« Je ne veux pas faire de généralité mais à plusieurs reprises les forces de gendarmerie m’ont rapporté tout au long de l’année des comportements dangereux de certains chasseurs. » Mais vous en faites quand même monsieur le procureur… Ce genre de phrase me fait penser à « je ne suis pas raciste mais… ».
« Il faut que nous ayons dans la procédure, un compte rendu du comportement de la personne lorsqu’elle est interpellée et comment elle a réagi au contrôle. » Le délit de sale gueule n’est pas loin…
« Mais il faut également vérifier, les carnets de battues, les instructions données, analyser la responsabilité des chefs de lignes, des piqueurs, des directeurs de battues et nous monterons en grade en fonction des responsabilités. Nous verrons si seul le chasseur doit être poursuivi ou si sa responsabilité pénale n’est pas forcément mise en cause lors d’un accident et chercher d’autres responsabilités ». Pour ce procureur, la recherche des responsabilités ressemble fort à une chasse aux sorcières. « Punissez-les tous, Dieu reconnaitra les siens… Nous ne sommes pas loin du pays cathare.
La sécurité est la préoccupation première des chasseurs.
Vous êtes en retard monsieur le procureur ou vous ne connaissez pas les chiffres. Les accidents mortels ont baissé de 71% en 20 ans et une formation décennale à la sécurité est maintenant obligatoire pour tous les chasseurs. Que cherchez-vous à faire ou à prouver ?
Une justice à deux vitesses ?
Nous aimerions qu’un tel zèle et de tels déploiements de force soient mis en oeuvre pour identifier, appréhender et punir les auteurs des sabotages, des incendies, des actes de vandalisme, des injures et des menaces de mort que subissent les chasseurs. Il est facile de jouer les « fier à bras » en harcelant des citoyens sans problème, il semble plus délicat d’arrêter des voyous. Nous en avons assez !
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