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Projet, circuit-court de la venaison ardennaise

Dans les Ardennes, comme dans une majorité des départements français, 90 % de la viande de gibier est importée. Face à cette aberration, un projet d’atelier de découpe de chevreuils, cerfs, sanglier est à l’étude afin de créer un circuit court de la venaison ardennaise issue de la chasse.

90 % des sangliers, cerfs et chevreuils sont importés d’Europe de l’Est

Les Ardennes veulent vendre la viande de gibier en circuit court. Actuellement, le gibier acheté en grande surface ou chez le boucher, provient à 90 % de pays d’Europe de l’Est, d’Amérique du Nord ou de Nouvelle-Zélande. A contrario, les animaux chassés, par les ardennais partent eux, à l’étranger, notamment en Belgique.

Une viande importée de Nouvelle-Zélande ou des États-Unis, c’est 17 kilos de CO² émis, alors qu’une viande consommée localement c’est 3 kilos de CO²

Guillaume Maréchal

Afin de remédier à cette incohérence, les Ardennes se sont dotées d’un atelier de découpe de gibier. Ce projet a été porté et par le parc Naturel régional des Ardennes et la fédération de chasse des Ardennes et Ardennes Métropole. En parallèle, afin de fournir l’atelier, les sociétés de chasse locales devront s’équiper de chambre froides pour la conservation des carcasses. La viande qui sera traitée sur place sera par la suite revendue aux bouchers, charcutiers restaurateurs et grandes surfaces. Les Ardennes comptent sur ce projet pour valoriser les acteurs locaux. N’oublions pas que dans ce département, ce sont 500 cervidés, 6 800 chevreuils et 8 500 sangliers qui sont annuellement prélevés. Une richesse locale sur le point d’être accessible à tous.

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