Toucher un jeune animal sauvage, c’est le condamner.

La semaine dernière, un chevreau de chamois a été récupéré par des randonneurs et apporté à la police. Pensant faire une bonne action, ces personnes par leur ignorance ont condamné cet animal. Faons, levrauts, renardeaux, la saison du printemps est celle des naissances. Lors de vos balades en pleine nature vous aurez peut-être la chance d’observer ces nouveaux-nés. Pour eux, pour leur survie, ne les caressez pas et ne songez même pas à les recueillir.

On touche avec les yeux !

« On touche avec les yeux ! », qui n’a jamais entendu cette phrase sortir de la bouche d’un de ses parents ? Elle s’applique tout à fait lors de nos balades dans la nature. En cette sortie de confinement, promeneurs et randonneurs arpentent la campagne et les forêts et ont parfois la chance d’observer des animaux sauvages et parfois des nouveaux-nés. La saison en cours est celle des naissances, aussi bien pour les oiseaux que pour les mammifères. Observer renardeau, faon, levraut, n’est pas rare, alors s’il vous plaît, « on touche avec les yeux ! ».

Faons et levrauts ont pour instinct de survie de ne pas bouger et « attendent que ça passe ». Ils restent donc le plus discrets possible afin de ne pas se faire repérer. Généralement, la femelle n’est jamais bien loin et observe. Penser qu’ils sont abandonnés est une grossière erreur. Sur les réseaux sociaux et les médias, il n’est pas rare de lire les témoignages de personnes qui racontent avoir recueilli des animaux abandonnés, c’est totalement faux. Dans la nature la règle, c’est d’observer et de ne pas toucher. Encore une fois, le sentimentalisme à la Bambi d’une majorité de nos concitoyens conduit à des catastrophes.

Recueillir un animal c’est le condamner à mort

Recueillir un petit d’animal sauvage, c’est le condamner à mort. Le simple geste de le toucher peut aussi conduire la femelle à abandonner son petit, car les animaux sont très sensibles aux odeurs.

Amis promeneurs et usagers de la nature. Faites donc attention lors de vos périples campagnards. Contentez-vous d’observer, d’immortaliser votre moment avec une photo mais en aucun cas n’approchez ou touchez le petit d’un animal sauvage. On ne le répétera jamais assez, mais on touche avec les yeux.