La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Des piquets réflecteurs pour limiter les collisions.
- Grégoire Porte Rédaction et Communication
- septembre 29, 2020
« Ce n’est pas le chevreuil qui traverse la route, c’est la route qui traverse la forêt. »
Afin d’effaroucher les animaux sauvages aux abords des routes et ainsi limiter les collisions, les chasseurs ont financé et installé 700 piquets réflecteurs aux abords de la RD 2144 entre Combronde et Saint-Pardoux. Cette initiative se généralise dans les départements, car la sécurité de tous face à la faune sauvage est un enjeu majeur des fédérations départementales de la chasse.
Des sociétés de chasse mobilisées.
Pour atténuer ce risque, les chasseurs de plusieurs sociétés de chasse des Combrailles (Combronde, Jozerand, Montcel, Pouzol, Saint-Hilaire-la-Croix, La Sauvegarde et Saint-Pardoux) qui se sont mobilisés.
Ils ont d’abord recensé les zones à risque puis ont installé les piquets. Le principe est simple, pas besoin de technologie moderne coûteuse et susceptible de tomber en panne : la lumière des phares se reflète sur la plaque en inox qui compose la tête du piquet. Cette lueur surprend et effraie les animaux qui viendraient à passer par là. Naturellement, en journée, ces piquets ne sont d’aucune utilité.
Comme le rappelle Pierre Monnet, président de la société de chasse de Saint-Pardoux, ce sont principalement les ongulés qui sont concernés par ce dispositif. « Les territoires des animaux ne se cantonnent pas à des limites artificielles comme les routes. Les chevreuils et les sangliers sont toujours susceptibles de les traverser.», témoigne Gilles Guilhot, technicien de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme dans le quotidien La Montagne.
Des installations futures à venir.
« La circulation a fortement augmenté sur la région des Combrailles depuis ces dix dernières années. En parallèle, le nombre d’animaux présents sur cette région est également en nette progression. Cette situation a entraîné plusieurs points de conflits entre les automobilistes et la faune sauvage, bien identifiés sur certains axes routiers », souligne la fédération des chasseurs.
C’est pourquoi, d’autres secteurs des Combrailles devraient être équipés d’ici 2022, ces secteurs sont la déviation de Saint-Éloy/Montaigut, la D 50 entre Blot-l’Église et Saint-Pardoux, les accès de Saint-Sauve ou encore la D 941 qui relie Pontaumur à Condat-en-Combraille. Une autre demande a également été formulée par les agents du conseil départemental afin d’équiper la RD 2089 de part et d’autre de Bourg-Lastic, en s’étendant jusqu’à la commune de Saint-Julien-Puy-Lavèze.
Limiter les collisions avec la faune sauvage.
La presse régionale se fait souvent l’écho des accidents dus à des animaux qui traversent la chaussée. Ils causent des dégâts aux véhicules, parfois des blessures graves et la faune sauvage paie un lourd tribut. Une étude récente faite au niveau européen estime que 194 millions d’oiseaux et 29 millions de mammifères sont tués chaque année après être entrés en collision avec un véhicule. Cette étude recense 90 enquêtes menée à travers 24 pays d’Europe. Certains grands axes routiers sont équipés d’éco-ponts mais ces dispositifs sont coûteux et ne peuvent être installés sur des axes secondaires. Le développement de la circulation automobile, l’extension du réseau routier conséquent à notre mode de vie actuel impactent énormément la faune.
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