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Bécasse des bois : « Une belle saison »
- Julien Barraquand
- mars 1, 2017
La bécasse des bois a trouvé en Côte-d’Or non seulement un territoire de passage et d’accueil mais aussi un lieu d’hivernage. Conséquence des hivers doux.
Pour connaître le tableau réel de la saison 2016-2017 de la chasse de la bécasse des bois en Côte-d’Or, il faut attendre le retour des carnets de prélèvements qui doit avoir lieu avant le 30 juin 2017 (lire encadré). Néanmoins, Jean-Marc Belin, délégué pour la Côte-d’Or du Club national des bécassiers, est en mesure de fournir quelques indications. Les informations de terrain laissent à penser que la saison est « très belle en Côte-d’Or » à la différence de la Saône-et-Loire où la situation a été moins favorable. Pour la saison 2015-2016, 3 503 carnets de prélèvements ont été délivrés en Côte-d’Or. 3 256 bécasses ont été prélevées.
Pour chaque chasseur qui a prélevé au moins un oiseau, son tableau est de 4,2 bécasses. C’est le meilleur résultat enregistré depuis l’instauration du PMA lors la saison 2011-2012.
Une prévision d’abondance
Pour la saison 2016-2017, 3 545 carnets de prélèvement ont été délivrés. Leur retour devrait confirmer la tendance d’abondance. Pour la sixième année consécutive, le réseau Bécasse a proposé, dès la fin de l’été, une prévision d’abondance des bécasses des bois en migration et en hivernage en France. Le réseau Bécasse estime que l’indice cynégétique d’abondance (ICA) de la saison 2016-2017 devrait se situer autour de 1,4.
Autre constat de Jean-Marc Belin, qui est, par ailleurs, vice-président de la Fédération départementale des chasseurs, la Côte-d’Or n’est pas seulement un territoire de passage et d’accueil, elle est devenue un lieu d’hivernage. « Globalement, le trajet migratoire s’arrête à la Loire et l’hivernage s’y réalise depuis plusieurs années. Conséquence des hivers doux : les oiseaux n’ont plus besoin d’aller chercher au sud des conditions de vie et de nourriture favorables. La migration provient de deux axes principaux : Russie-Pays Baltes-Pologne et Scandinavie d’une part et Europe centrale d’autre part. »
Jean-Marc Belin se félicite qu’en Côte-d’Or, une bécasse peut être vue après une heure de quête alors que, sur le plan national, il en faut deux.
En tout cas, la suspension de la chasse à la bécasse à la suite du déclenchement du protocole gel prolongé, en Bourgogne-Franche-Comté, n’a pas eu d’incidences notables sur les effectifs des bécasses des bois.
Les mauvais jours sont oubliés. Le printemps se profile. La dame au long bec va profiter de ses nuits dans les prés où elle va côtoyer de nouveaux oiseaux qui, arrivant d’Espagne où ils ont passé l’hiver, s’offrent une halte sur le chemin du retour.
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