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L’échinococcose alvéolaire : une menace silencieuse à prendre au sérieux dès maintenant!

une épidémie méconnue qui gagne du terrain

L’échinococcose alvéolaire, maladie parasitaire redoutable causée par un ver plat du genre Echinococcus, est en train de devenir un véritable fléau pour la santé publique. Cette affection, souvent négligée et sous-estimée, représente un danger croissant pour la population, avec des conséquences potentiellement catastrophiques si rien n’est fait pour l’éradiquer.

Un parasite insidieux et impitoyable

L’échinococcose alvéolaire est causée par le ver plat Echinococcus multilocularis, qui infeste principalement les animaux sauvages comme les renards et les petits rongeurs. Cependant, l’homme peut aussi être contaminé par ce parasite en ingérant accidentellement des œufs présents dans l’environnement, notamment par le biais de fruits et légumes mal lavés ou de l’eau contaminée.

Le cycle de développement du parasite implique trois éléments clés : les hôtes définitifs, principalement les carnivores (tels que les renards, les chiens et les chats), les hôtes intermédiaires, qui sont les rongeurs, et l’environnement. Les principaux réservoirs du ver adulte de l’échinocoque se trouvent chez ces hôtes.

Le cycle de développement est sauvage et se déroule comme suit :

  1. Le ver adulte se trouve dans les intestins des hôtes définitifs (principalement les renards) et libère des œufs, qui sont éliminés dans l’environnement par les déjections.
  2. Les hôtes intermédiaires (micromammifères tels que les campagnols) ingèrent accidentellement les œufs de parasites en mangeant des végétaux contaminés par des excréments infestés.
  3. Les œufs ingérés se transforment en larves d’échinococcose (métacestodes) qui se développent dans le foie ou les poumons des hôtes intermédiaires. La prédation des rongeurs par les carnivores (renards, chiens ou chats) clôture le cycle en libérant des vers dans l’intestin qui se transforment rapidement en adultes.
  4. Les carnivores (renards, chiens ou chats) ingèrent des protoscolex en se nourrissant de rongeurs, complétant ainsi le cycle du parasite dans l’intestin.

Les chiens et les chats peuvent être contaminés par Echinococcus multilocularis, mais leur rôle dans le cycle épidémiologique du parasite est mineur. Les œufs d’échinocoques sont très résistants et peuvent survivre et rester infestants pendant plus d’un an dans l’environnement, surtout à basse température et avec un taux d’humidité élevé.

Le lavage, même intensif, ne garantit pas l’élimination totale des œufs du parasite déposés en surface. Seule une cuisson à une température supérieure à 60°C des fruits et légumes permet de réduire le risque de contamination et constitue le seul moyen d’élimination domestique du parasite. La congélation domestique, quant à elle, n’inactive pas les œufs du parasite.

Des symptômes sournois et une évolution lente

L’échinococcose alvéolaire se caractérise par la formation de kystes au niveau du foie, qui peuvent également toucher d’autres organes tels que les poumons, le cerveau ou les os. Cette maladie évolue lentement et insidieusement,

et les symptômes peuvent prendre des années à se manifester. Ils incluent des douleurs abdominales, de la fatigue, une perte de poids et des troubles hépatiques. En l’absence de traitement, l’échinococcose alvéolaire peut entraîner une insuffisance hépatique, voire la mort.

Une propagation alarmante

La propagation de l’échinococcose alvéolaire est d’autant plus inquiétante qu’elle est souvent silencieuse et difficile à détecter. Les cas recensés ne sont probablement que la partie visible de l’iceberg, avec un grand nombre d’infections passant inaperçues. En outre, l’expansion des zones urbaines et la destruction des habitats naturels des animaux sauvages favorisent la propagation du parasite et augmentent le risque de contamination pour les humains.

Des traitements lourds et insuffisants

Le traitement de l’échinococcose alvéolaire repose principalement sur la chirurgie et la prise d’antiparasitaires, tels que l’albendazole. Cependant, ces traitements sont souvent lourds et peuvent entraîner des effets secondaires indésirables. De plus, ils ne garantissent pas une guérison totale et le risque de récidive demeure élevé.

L’urgence d’une mobilisation générale

Face à cette menace grandissante, il est impératif de mettre en place des mesures préventives et de sensibiliser la population aux risques liés à l’échinococcose alvéolaire. Les autorités sanitaires, les professionnels de la santé et les médias doivent collaborer pour informer le grand public sur les modes de transmission, les symptômes et les moyens de prévenir cette maladie.

Des mesures de prévention indispensables

Plusieurs actions simples peuvent être mises en œuvre pour limiter les risques de contamination :

Évitez de ramasser les fruits trop près du sol, susceptibles d’être contaminés par des excréments d’animaux ;

Mettre en place des clôtures autour des jardins résidentiels est une mesure de prévention efficace pour empêcher l’accès des renards aux potagers et réduire le risque de contamination des légumes ;

Pour les chasseurs, porter des gants jetables permet de prévenir efficacement la contamination humaine (maladie des « mains sales ») ;

Se laver les mains, surtout avant de préparer un repas et après avoir été en contact avec des animaux ou de la terre (jardinage) ;

Adopter de bonnes pratiques d’hygiène en cuisine, y compris laver régulièrement les ustensiles pour éviter les contaminations croisées ;

Nettoyer soigneusement les fruits et légumes avec de l’eau potable avant de les consommer ;

Dans les zones endémiques, il est important d’administrer régulièrement un traitement vermifuge contenant du praziquantel aux animaux de compagnie (chiens, chats), car ils sont particulièrement vulnérables.

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