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Accusés (à tort) de polluer la forêt, ces chasseurs ont ramassé une vingtaine de sac de cartouches vides

Les sociétés de chasse de Six-Fours et La Seyne se sont retrouvées ce samedi matin à Janas pour nettoyer un ancien site de ball-trap… après s’être vus accusés (à tort) de polluer ce coin de forêt.

Après une bonne marche au milieu des chênes liège et autres pins humides, nous débouchons dans une clairière. Les chasseurs de La Seyne et Six-Fours, en pleine «cueillette», y ont entassé une vingtaine de sacs-poubelle remplis à ras bord de plastique et de plomb.À deux pas, Daniel Steger, vice-président de l’Union des chasseurs seynois, nous montre l’étendue des dégâts. Impressionnant. Effrayant surtout. Sur des centaines de mètres carrés, il suffit de gratter un peu le sol pour découvrir des cartouches vides enfouies sous la terre. Des dizaines de milliers de douilles multicolores, ici, dans ce coin verdoyant de la forêt de Janas.UNE ÉLUE EELV PRÉSENTE EN SOUTIENLe fait de chasseurs peu scrupuleux, comme l’insinuait le 11 mars dernier dans nos colonnes Olivier Mora, un militant écologiste des Alpes-Maritimes (1)? «Évidemment non, s’insurge Hervé Fabre, président des chasseurs six-fournais. Ici, c’est un ancien site de ball-trap. Tous ceux qui connaissent le coin le savent. L’activité a cessé à la fin des années 70 et les chasseurs n’ont rien à voir avec cette histoire.»

Si ce n’est qu’ils s’y retrouvent régulièrement pour mener une opération nettoyage de «leur» forêt, comme celle organisée ce samedi matin.

Pendant des décennies, en contrebas de Notre-Dame-du-Mai, non loin du chemin des oratoires, les amateurs de pigeons d’argile de toute la région se sont donc retrouvés là pour tirer des milliers de cartouches… qu’ils n’ont jamais pris la peine de ramasser.

«C’était une autre époque, reconnaît Claude, jadis deuxième au championnat du Var. Quarante ans en arrière, il n’y avait pas de tri, on brûlait les déchets… En terme de respect de l’environnement, ça n’avait rien à voir.»

La présence ce jour-là de l’élue municipale Denise Reverdito (Europe Écologie Les Verts) ou des jeunes de l’association La Seyne c’est ma nature, pour donner un coup de main aux amateurs de gibier, semblent attester que les temps changent. En bien.

Guy D’Avanzo, président de la Société intercommunale des chasseurs de l’Ouest-Var (Sicov), poursuit la démonstration. Il brandit un permis de chasse où il est inscrit en gros qu’il faut ramasser ses douilles.

«Moi je suis formateur, intervient Daniel Steger. Je peux vous dire que le gars qui ne récupère pas ses munitions, c’est rédhibitoire. Les chasseurs, que cela soit par la régulation des nuisibles ou l’entretien du milieu naturel, restent les premiers acteurs de l’environnement.»

Suivez son regard: «Ces écolos-là, ils n’ont pas fait 150 kilomètres par hasard avec des sacs plastique dans le coffre. D’ailleurs, ils ne sont jamais revenus nettoyer le site comme ils l’avaient annoncé. Encore des gens qui voulaient juste jeter le discrédit sur les chasseurs. Vous savez, nous ne sommes pas des perdreaux de l’année…»

Mais bien des passionnés fiers de chasser, y compris quand il s’agit «seulement» des mauvaises pratiques.

Olivier Mora, qui avait dit être tombé sur ce gisement «en pleine cueillette d’asperges sauvages», n’a pu être joint.

 


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