La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Accusés (à tort) de polluer la forêt, ces chasseurs ont ramassé une vingtaine de sac de cartouches vides
- Julien Barraquand
- avril 2, 2017
Les sociétés de chasse de Six-Fours et La Seyne se sont retrouvées ce samedi matin à Janas pour nettoyer un ancien site de ball-trap… après s’être vus accusés (à tort) de polluer ce coin de forêt.
Si ce n’est qu’ils s’y retrouvent régulièrement pour mener une opération nettoyage de «leur» forêt, comme celle organisée ce samedi matin.
Pendant des décennies, en contrebas de Notre-Dame-du-Mai, non loin du chemin des oratoires, les amateurs de pigeons d’argile de toute la région se sont donc retrouvés là pour tirer des milliers de cartouches… qu’ils n’ont jamais pris la peine de ramasser.
«C’était une autre époque, reconnaît Claude, jadis deuxième au championnat du Var. Quarante ans en arrière, il n’y avait pas de tri, on brûlait les déchets… En terme de respect de l’environnement, ça n’avait rien à voir.»
La présence ce jour-là de l’élue municipale Denise Reverdito (Europe Écologie Les Verts) ou des jeunes de l’association La Seyne c’est ma nature, pour donner un coup de main aux amateurs de gibier, semblent attester que les temps changent. En bien.
Guy D’Avanzo, président de la Société intercommunale des chasseurs de l’Ouest-Var (Sicov), poursuit la démonstration. Il brandit un permis de chasse où il est inscrit en gros qu’il faut ramasser ses douilles.
«Moi je suis formateur, intervient Daniel Steger. Je peux vous dire que le gars qui ne récupère pas ses munitions, c’est rédhibitoire. Les chasseurs, que cela soit par la régulation des nuisibles ou l’entretien du milieu naturel, restent les premiers acteurs de l’environnement.»
Suivez son regard: «Ces écolos-là, ils n’ont pas fait 150 kilomètres par hasard avec des sacs plastique dans le coffre. D’ailleurs, ils ne sont jamais revenus nettoyer le site comme ils l’avaient annoncé. Encore des gens qui voulaient juste jeter le discrédit sur les chasseurs. Vous savez, nous ne sommes pas des perdreaux de l’année…»
Mais bien des passionnés fiers de chasser, y compris quand il s’agit «seulement» des mauvaises pratiques.
Olivier Mora, qui avait dit être tombé sur ce gisement «en pleine cueillette d’asperges sauvages», n’a pu être joint.
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