La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
La grive, une migratrice discrète.
- Grégoire Porte Rédaction et Communication
- octobre 27, 2020
« Dans la vigne escarpée où maint pommier sauvage
Crispe sur l’horizon ses bras tors et rugueux,
Elles viennent s’abattre avec des vols fougueux,
Cherchant la solitude et le friand breuvage…
Alors, se rassurant avec des cris folâtres,
La troupe s’éparpille et tous ces jolis becs,
Ensemble, à petits coups saccadés, drus et secs,
Piochent avidement dans les feuilles rougeâtres.
Mille oiseaux picoreurs, leurs amis coutumiers,
S’en vont papillonner autour de ces coquettes
Qui, telles qu’un volant fouetté par des raquettes,
Ont de gais va-et-vient des pampres aux pommiers… »
Maurice Rollinat, poète du XIXe siècle a écrit ces quelques lignes qui permettent à chaque chasseur de retrouver l’émotion de l’automne et l’arrivée des migrateurs. Il l’a bien compris, les grives procurent une émotion rare au chasseur. Certains la chassent à la passée, d’autres au cul levé, et en Provence quelques irréductibles gaulois utilisaient des techniques ancestrales de capture dont on les a récemment privé de manière inique et injustifiable.
Octobre, le mois de la grive
En octobre la migration bat son plein, certains attendent les palombes à la Saint-Luc et cet oiseau, bien plus médiatique occupe tous les écrans radar cynégétiques. Cependant au milieu de cette fièvre bleue, la grive, migratrice plus discrète sait se faire apprécier de tous. Profitant des bonnes conditions de reproduction, les populations de grives sont en plein essor et semblent très prometteuses au vu des comptages réalisés en Europe.
La migration est en marche et, avec le coup de froid de début octobre, sont arrivés les premiers vols de ce bel oiseau. Cela fait maintenant trois semaines qu’ils bougent sur les territoires français et européen offrant à bon nombre de passionnés une chasse magique et assez aléatoire. Cet oiseau, vient se gaver des derniers grains de raisins laissés après les vendanges, des premières prunes sauvages et des grains de cornouiller. Ce régime alimentaire permet de capturer et prélever des oiseaux de qualité offrant un met d’exception. C’est un oiseau au goût délicat dont la saveur rappelle ses derniers repas.
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