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La réserve d’Oostvaardersplassen ou l’échec d’une réserve de vie sauvage

La réserve d’Oostvaardersplasse, sanctuaire d’une faune sauvage en péril

C’est dans les années 70 que les écologistes néerlandais ont décidé et persuadé le gouvernement d’introduire des animaux sauvages dans une parcelle dans la région de Oostvaardersplassen. Frans Vera, un écologiste néerlandais a donc souhaité pour cette expérimentation qui vise à transformer 14 800 acres arides en un lieu où, avec l’aide de quelques animaux, la nature sauvage serait rétablie. Cet écologiste a voulu recréer les écosystèmes d’autrefois en sanctuarisant une zone. Le résultat est sans appel.

Il a introduit au début des années 80, 34 bovins, 20 chevaux sauvages et 44 cerfs élaphes. L’idée était de laisser la nature s’auto-réguler et ainsi restaurer la biodiversité sans intervention humaine. Cette pratique porte un nom, le rewilding ou en français ré-ensauvagement.
Un projet dès le départ faussé par le fait que ce milieu était complètement clos. Qui dit lieu clos dit suppression des corridors écologiques, suppression des de la mixité génétique, ajoutons à cela la non présence de prédateur et vous imaginez sans peine le résultat.

Le bilan est celui que vous craignez… 30 ans plus tard les animaux se sont reproduits. On dénombre plus de 5 200 animaux dans la réserve. Le biotope n’était pas dimensionné pour accueillir tous-te cette population. L’intervention de l’homme étant interdite, aucune aide alimentaire n’a été apportée, le milieu s’est appauvri et la surpopulation a entraîné une mortalité importante. Ce n’est plus une réserve mais un cimetière ! Les cadavres jonchent le sol, ils ne sont pas évacués car pour ces jusqu’au boutistes, il faut laisser les charognards faire leur travail… Plus de 3000 animaux sont morts de faim et il a fallu se résoudre à abattre les animaux les plus mal en point pour abréger leurs souffrances, ce qui est condamné par Frans Vera qui considère que « la famine est un phénomène naturel« …

La population néerlandaise s’émeut à juste titre du sort réservé à ces animaux et certains apportent de la nourriture qu’ils jettent par dessus les clôtures, ce qui déplait aux concepteurs du projet car aucune intervention humaine n’est tolérée.

Quand l’extrémisme conduit au cauchemar.

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