La vidéo de Rémi Gaillard est-elle une incitation à la violence ?

La récente vidéo de Rémi Gaillard dans laquelle il met en scène quelqu’un déguisé en renard qui lance des fumigènes dans un mirador occupé par des chasseurs a fait réagir les uns et les autres. Mais s’est-on posé les bonnes questions sur le but réel de ceci ?

Chasseurs et anti-chasse y sont allés de leurs réactions attendues. De brillants enquêteurs ont découvert qu’il s’agissait d’un montage grossier puisque les chasseurs n’étaient pas de vrais chasseurs et que le tournage avait eu lieu dans une réserve de l’ASPAS. Nous sommes d’ailleurs ravis de voir que cet endroit qui devait être un « havre de paix pour la faune » se transforme en lieu de tournage.

Beaucoup se sont arrêtés à la première lecture, ce Gaillard est un mauvais clown et ne sait pas quoi faire pour attirer l’attention sur lui. C’est une grille de lecture possible et il y sans doute un peu de cela aussi dans les motivations de l’individu.

Une incitation à la violence contre les chasseurs ?

Mais ne peut-on pas voir autre chose dans cette mauvaise farce ? Serait-il excessif d’y voir, sous couvert d’humour, une incitation au sabotage et aux actes violents à l’encontre des chasseurs ? Gaillard n’est pas qu’un clown, il a voulu entrer en politique lors des municipales à Montpellier, certes il a pris une sévère déculottée mais cela montre qu’il entend passer à la vitesse supérieure. Sa communication qui oscille du grand guignol à la haine et l’injure est parfaitement maîtrisée.

Cette vidéo mettant en scène un anti-chasse attaquant des chasseurs va peut-être être vue par des esprits faibles (et Dieu sait s’il y en a dans les rangs de nos opposants) comme un encouragement à faire de même à l’encontre de vrais chasseurs.

Ce n’est pas être machiavélique de penser que le véritable but de Gaillard est d’inciter ces esprits faibles à passer à l’action. Ce n’est pas être machiavélique non plus de penser que Gaillard espère que cela provoque des réactions violentes de la part des chasseurs et qu’ainsi, les anti-chasse pourront compter leur premier martyr. C’est un peu comme un chef mafieux qui ne donne pas l’ordre explicite mais qui suggère fortement à un des ses hommes de main de « régler un problème ».