Les chasseurs contribuent à la découverte des secrets de la migration des oiseaux grâce aux radars ornithologiques

Les radars ornithologiques, dont sept ont été acquis par les Chasseurs dans le cadre du programme RadNat coordonné par la Fédération Nationale des Chasseurs, nous offrent des informations précieuses sur la phénologie de la migration, les types de migrateurs et leurs altitudes de vol. Ces données ont été recueillies lors de la campagne de détection de 2022 et nous apportent un éclairage inédit sur ces questions.

Flux irréguliers

Les flux d’oiseaux migrateurs varient considérablement au quotidien, comme l’a montré un radar situé en Normandie entre le 1er août et le 23 novembre. Les radars, en fonctionnant 24 heures sur 24, permettent de détecter les pics migratoires et de mieux comprendre ces fluctuations.

Deux types de migrateurs: nocturnes et diurnes

Deux types de migrateurs, les nocturnes et les diurnes, ont été identifiés grâce à ces radars. Par exemple, près de 97% des oiseaux d’eau détectés par un radar en région Grand Est migraient la nuit, tandis que près de 91% des hirondelles et martinets détectés par un radar en région Hauts-de-France migraient de jour.

Directions et attractivité des sites

Les radars ont également permis de mettre en évidence la phénologie des oiseaux et l’attractivité de certains sites, comme la Vallée de la Somme pour les grands oiseaux. En analysant les directions de vol des oiseaux, les radars sont particulièrement adaptés pour déterminer précisément la période durant laquelle la migration prénuptiale commence.

Altitudes variables

Enfin, les radars ont révélé que les oiseaux se déplacent à des altitudes variables. Par exemple, plus de 85% des grands oiseaux détectés par un radar dans le Gard volaient à moins de 450 mètres d’altitude. Les radars sont capables de détecter les oiseaux jusqu’à plusieurs centaines de mètres d’altitude, offrant des capacités de détection bien supérieures à l’œil humain.

Grâce à ces radars ornithologiques, les chercheurs et les passionnés d’oiseaux peuvent désormais mieux comprendre les mystères de la migration et adapter leurs actions en faveur de la conservation de ces espèces. L’avenir s’annonce donc prometteur pour les oiseaux migrateurs et ceux qui les étudient!