La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation

La loi dite Avia qui vient d’être adoptée à l’assemblée nationale a fait couler beaucoup d’encre et il semble que cela ne soit pas fini car un recours auprès du conseil constitutionnel vient d’être déposé.
Certains médias cynégétiques se sont réjouis de l’adoption de cette loi en pensant qu’elle allait permettre de mettre un frein aux injures et menaces que subissent sur internet chasseurs, guides de chasse et parfois leurs clients. Je pense qu’ils se réjouissent un peu vite et qu’ils auraient dû prendre un peu de recul, étudier la loi plus précisément et mettre ceci en perspective ; c’est à dire prendre en compte l’environnement sociétal dans lequel elle pourrait être mise en œuvre. De surcroit, de nombreux observateurs éclairés considèrent qu’elle porte gravement atteinte à la liberté d’expression ce qui est un des fondements de notre démocratie.
La loi en question vise à retirer des contenus terroristes et pédopornographiques dans l’heure de n’importe quel site et les contenus haineux et pornographiques sous 24 h des principaux réseaux sociaux, des plates-formes collaboratives et des moteurs de recherche.
Cela semble plein de bon sens mais l’enfer est pavé de bonnes intentions !
Enfin il faut s’intéresser au contexte dans lequel cette loi pourrait être mise en œuvre si un recours devant le conseil constitutionnel déposé par certains sénateurs n’aboutit pas.
Il est intéressant de noter que, pendant les travaux parlementaires, le cyber harcèlement et l’agri-bashing (la stigmatisation des activités agricoles, d’élevage ou de vente de produits issus de l’agriculture et de l’élevage et l’incitation à des actes d’intrusion et/ou de violence vis-à-vis des professionnels de l’agriculture, de l’élevage et de la vente de produits de ces filières) ont été écartés des motifs possibles de mise en oeuvre de la loi. Cela en dit long sur les personnes qui seront protégées et celles qui ne le seront pas.
Je m’adresse donc aux chasseurs, aux responsables de fédérations, à tout les acteurs de la ruralité :
Je vous laisse en déduire ce que vous voudrez. Quant à moi j’ai bien peur que cette loi ne soit, non seulement une atteinte à la liberté d’expression, mais aussi un moyen de nous attaquer sans que nous puissions répondre.
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