Quatre ans après, une bécasse des bois baguée à nouveau au même endroit

C’est d’une histoire exceptionnelle qui s’est passée à la fédération départementale des chasseurs de l’Aveyron. En effet, les techniciens baguent chaque année des centaines d’oiseaux dans tout le département afin de suivre la migration de la bécasse des bois.

La bécasse des bois est un oiseau discret qui se capture de nuit à l’aide de lampes puissantes et d’une grande épuisette de plusieurs mètres. Cela permet de prendre les mesures de l’oiseau et de lui poser une bague à la patte qui permettra son suivi futur. Cette fois-ci la fédération départementale des chasseurs de ‘Aveyron a repris une bécasse prise quatre années plus tôt au même endroit et par les mêmes techniciens.

Des retrouvailles 4 ans après.

Dans le cadre de ses missions sur la faune sauvage, la Fédération départementale des Chasseurs de l’Aveyron travaille en étroite relation avec le Muséum d’Histoire naturelle de Paris dans l’objectif d’améliorer les connaissances sur les oiseaux migrateurs. C’est ainsi que tous les ans à la même période Vincent, Guillaume, Maxime, David et Martial passent leurs nuits à traquer la bécasse des bois pour la capturer, prendre ses mensurations et enfin la baguer avant de la relâcher. Cette année, Guillaume Druilhe accompagné de David Duhautoy ont eu l’agréable surprise de capturer une bécasse qu’ils avaient déjà capturée 4 ans plus tôt. L’histoire est sacrément belle. Il faut savoir que pour un animal vivre plus de 4 ans à l’état sauvage c’est déjà beaucoup. Mais si vous ajoutez à cela le fait que notre bécasse est une voyageuse au long cours, et qu’elle a dû tous les ans, le printemps venu, braver tous les dangers pour rejoindre ses quartiers de reproduction en Russie ou en Scandinavie et revenir tous les ans à l’automne pour profiter de la douceur de l’hiver aveyronnais, vous imaginez sans peine ce que cette reprise à d’exceptionnelle. Outre le fait que ce sont les deux mêmes bagueurs qui ont recapturé le même oiseau, ils l’ont également recapturé exactement au même endroit que 4 ans auparavant. Ce qui confirme si besoin est, toute la fidélité de la bécasse à ses sites d’hivernage. Pour que l’histoire soit complète, les retrouvailles se sont déroulées sur une prairie naturelle, sur un puech du côté de Rieupeyroux.