La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Il tir un sanglier qu’il poursuivait en 4×4 , il manque de tuer un routier avec son arme.
- Julien Barraquand
- avril 11, 2017
Des tirs coup sur coup
Ce jour-là, une trentaine de chasseurs participe à une battue de sangliers. L’un d’eux, en dépit du respect du schéma de gestion cynégétique, s’est déplacé avec sa voiture au cours de l’action de chasse et s’est rapproché du centre de recyclage, où travaille une quarantaine de personnes.
D’un coup, un sanglier surgit devant lui. Il tire, réarme son fusil et retire. De plus, les constatations de l’office national de la chasse et de la faune sauvage détermineront qu’il se situait sur la voie publique au moment des tirs…
Le chasseur incriminé a été présenté vendredi devant le tribunal correctionnel de Limoges. Il prétend avoir trébuché sur un talus, ce qui aurait fait partir le coup par erreur. Une version « très peu convaincante », d’après le vice-procureur Bruno Robinet qui parle « non pas d’un seul manquement mais d’un cumul de fautes » de la part du prévenu. « Je ne suis pas un délinquant », rétorque ce dernier, au casier vierge et qui affiche 34 années de chasse sans incident.
« On peut avoir mené une vie exemplaire avant et après mais Monsieur, je suis désolé de vous le dire, vous avez commis un délit, vous êtes un délinquant de la chasse », recadre le vice-procureur avant de requérir 800 € d’amende et la suspension de son permis de chasse pendant un an.
Me Gavinet et Me Claude-Lachenaud, respectivement avocates du chauffeur routier et de la fédération des chasseurs de Haute-Vienne, ont incriminé « ce comportement intolérable pour un chasseur expérimenté, au mépris de toutes les règles de sécurité ».
Une représentante de Limoges-Métropole a également pris la parole pour faire entendre « la crainte depuis cet accident », des agents qui travaillent sur le site.
Mauvais réflexe
« Je ne vais pas minimiser la responsabilité de mon client, plaide Me Matthieu Gillet. Mais on n’a aucune certitude sur son positionnement exact. Un sanglier a surgi à deux mètres devant lui. Il a eu un mauvais réflexe ».
Reconnu coupable, le chasseur a été condamné à une amende 1.000 € dont 500 € avec sursis pour mise en danger de la vie d’autrui et à la confiscation de son permis de chasse pendant un an.
Il devra payer deux contraventions une de 5e classe et une de 4e classe pour chasse sur le terrain d’autrui, non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique et chasse à l’aide d’un engin ou moyen prohibé.
Quant au sanglier, il n’a pas été tué.
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