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Les routes d’Europe tuent

Nous avions abordé le sujet lors du confinement, avec un article sur les conséquences du déconfinement concernant la faune sauvage. Nous savions que la faune, sans activités humaines, reprendrait ses droits, entrainants ainsi lors du déconfinement un réel danger sur les routes.

Une étude sur l’impact du réseau routier

Samedi, Le Parisien partageait une étude de Frontiers in Ecology and Environnement concernant l’impact du réseau routier européen sur la faune. Les chiffres évoqués sont tout simplement alarmant. Selon l’étude, c’est 194 millions d’oiseaux et 29 millions de mammifères qui sont tués chaque année après être entrés en collision avec un véhicule. Cette étude recense 90 enquêtes menée à travers 24 pays d’Europe, offrant ainsi des données intéressantes et importantes sur les résultats évoqués.

La mort des mammifères et oiseaux est relevée, cependant, lorsque l’on connaît le fonctionnement environnemental, la macrofaune ainsi que la microfaune subissent elles aussi les ravages du réseau routier.

Frontiers in Ecology and Environnement explique dans son étude que : « Les routes représentent une menace pour la biodiversité, principalement en raison de l’augmentation de la mortalité due aux collisions avec des véhicules. Bien que l’estimation des taux de mortalité routière soit une première étape importante, la manière dont les routes affectent la persistance de la population à long terme doit également être évaluée. Nous avons développé un modèle basé sur les traits pour prédire les taux de mortalité routière des espèces d’oiseaux terrestres et de mammifères en Europe et utilisé un modèle de population généralisé pour estimer leur vulnérabilité à long terme à la mortalité routière. Nous avons constaté qu’environ 194 millions d’oiseaux et ~ 29 millions de mammifères pouvaient être tués chaque année sur les routes européennes. Les espèces qui devraient connaître les taux de mortalité les plus élevés dus aux routes n’étaient pas nécessairement les mêmes que celles dont la persistance à long terme était la plus vulnérable à la mortalité routière.« 

Manuela Gonzalez-Suarez à l’origine de cette étude s’est exprimée dans le quotidien : « La densité des routes d’Europe est parmi les plus élevées au monde : 50 % du continent se trouve à moins d’un kilomètre et demi d’une route ou d’une voie de chemin de fer » avant d’ajouter : «Les routes constituent donc une menace importante pour la vie sauvage, et les chiffres montrent que les morts qu’elles occasionnent pourraient même mener à l’extinction complète de certaines espèces.».

Les écoponts à l’honneur ?

Aujourd’hui, les aménagements à destination de la faune sont de plus en plus fréquents. Par exemple, dans le cadre de sa politique interne VINCI Autoroutes développé une ingénieure écologique dans son entreprise. Cela apporte un travail en collaboration avec des associations environnementales et scientifiques afin de préserver la faune ainsi que la flore.

Les passages à faune sont des structures offrant la possibilité de passage à la faune sans craindre une collision. Ces structures rassemblent, des écoponts destinés à la petite ou grande faune, des écoducs, passages souterrains permettant de faciliter le déplacement de la petite et moyenne faune, ou encore des chiropteroducs destinés à guider les chauves-souris.

C’est aujourd’hui 250 passages créés pour la faune sur le réseau VINCI Autoroutes.

 

 

 

 

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