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Le lièvre d’Europe

Animal emblématique de nos campagnes, le lièvre d’Europe a su conquérir les chasseurs de France. A la botte, en battue, à l’arc ou au chien courant, le lièvre d’Europe déchaîne les passions. Également appelé lièvre brun, on le retrouve en plaine, au bois et même en montagne où il est représenté par son proche cousin, le lièvre variable.

Le lièvre, un gibier rusé et discret

Le lièvre d’Europe, Lepus europaeus, est un lagomorphe. Présent sur l’ensemble du territoire national, il est aussi représenté par le lièvre variable qui est lui, exclusivement montagnard. Fin, allongé et doté de puissantes pattes arrières, le lièvre est bâti pour la course. Sa morphologie lui offre une faculté d’athlète incroyable lors de ses courses. Il peut ainsi atteindre des pointes jusqu’à 72 km/h. Son poids varie entre 3 et 5 kg. Reconnaissable par ses oreilles et sa taille, le lièvre possède des yeux de grandes tailles situés en position latérale lui offrant un champ de vision à 360°. Le mâle s’appelle le « bouquin », la femelle s’appelle la « hase » et le petit s’appelle le « levraut ».

Son habitat est varié

Il est l’un de ceux qui se sont le mieux adapté aux pratiques humaines et agricoles. Présent en plaine comme en bois, il aime les mosaïques de milieux, qui lui offrent un habitat parfait pour se nourrir, se reproduire, se cacher. Résistant au froid, mais très sensible à l’humidité, le lièvre aime établir son gîte sur une parcelle saine et filtrante. Très actif la nuit, le lièvre se nourrit principalement de graminées, de céréales, trèfles, lui offrant les besoins essentiels à son alimentation.

Concernant la reproduction, le lièvre s’accouple de janvier à octobre. Durant cette période, il n’est par rare de voir les mâles se poursuivre et se « boxer ». Ce rituel amoureux porte le nom de « bouquinage ». La hase, femelle du lièvre, a une gestation de 41 jours, la portée se compose elle de 1 à 3 levrauts. Grâce aux études et aux suivis mis en place par les fédérations de chasse, il a malheureusement été constaté que moins de la moitié des jeunes nés dans l’année sont encore en vie à l’ouverture. En effet, le taux de mortalité des jeunes lièvre est considérable. La raison ? Principalement la maladie mais aussi la prédation et parfois l’activité humaine.

Mortalité et gestion

Comme stipulé au-dessus, les jeunes lièvres ont une mortalité très élevée. La stratégie démographique développée par le lièvre est donc la stratégie « r ». En effet, cette stratégie est développée par l’espèce car, l’habitat dans lequel il est installé peut subir des modifications et/ou être perturbé. Les ressources sont imprévisibles et les risques (maladies, conditions abiotiques, prédation) peuvent être élevés. Ainsi le lièvre mise sur la reproduction avec un fort taux de croissance afin de compenser par le nombre.

Le lièvre possède donc les caractéristiques suivantes :

  • Fécondité élevée
  • Mortalité infantile importante
  • Cycle de vie court
  • Croissance rapide
  • Maturité sexuelle précoce
  • Mortalité adulte importante
  • Faible capacité de compétition
  • Grande capacité de dispersion

Très souvent victime de maladies, de collision et de prédation, le lièvre fait l’objet de nombreuses actions de préservation. Groupement d’intérêt cynégétique, plan de gestion, plan de chasse, le lièvre est une espèce qui attire l’attention du monde cynégétique. Ces moyens mis en place permettent d’obtenir des populations stables et de limiter les zoonoses. Autrefois gibier courant, le lièvre recommence de conquérir les cœurs des chasseurs grâce aux différents modes de chasse qu’il permet.

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