La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Connaissez-vous Porcus Salvania, le sanglier nain de l’Himalaya ?
- Denis Plat
- juin 1, 2021
Il ne ferait pas le bonheur des amateurs de records car c’est le plus petit représentant de la famille des sangliers. Dans les années 70 on le pensait disparu . Ce sanglier nain (Porcula salvania ou Sus salvanius), d’à peine 25 centimètres au garrot, est aujourd’hui sauvé grâce à un programme d’élevage en captivité lancé par le gouvernement indien.
Sauvé de l’extinction par un programme ambitieux.
Il peuplait autrefois les prairies épaisses des contreforts de l’Himalaya dans les régions frontalières de l’Inde, du Bhoutan et du Népal. Malheureusement la transformation des prairies en terres agricoles a failli le faire disparaître. Quelques spécimens ont été découverts en 1971 et c’est à partir d’eux qu’un programme d’élevage en captivité et de repeuplement a pu être lancé dans l’état d’Assam au nord de l’Inde. Le programme semble être efficace puisqu’on estime qu’aujourd’hui 400 animaux vivent à l’état sauvage dans des parcs nationaux.
Une espèce particulière.
Dix-sept espèces de sanglier sont répertoriées dans le monde. Certaines sont en danger d’extinction. Le sanglier nain est très particulier car, outre sa petite taille, il est le seul représentant du genre Porcula. Matthew Linkie, coordinateur des projets asiatiques pour le Wild Pig Specialist Group de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) déclare : « Si nous venions à perdre cette espèce, alors nous perdrions un genre entier et des millions d’années d’évolution en un claquement de doigts. »
Il n’a été décrit pour la première fois qu’en 1847 dans des ouvrages occidentaux. Sa petite taille et son extrême discrétion le rendaient difficile à observer. Il mesure au plus 25 cm au garrot et pèse de 6 à 9 kg. Il a besoin de hautes prairies pour y trouver sa nourriture et se protéger des ses prédateurs qui sont principalement les pythons et les corbeaux. Il est omnivore comme ses congénères d’Europe et se nourrit d’insectes de tubercules, de petits oiseaux, d’oeufs et de petits reptiles
Sa survie aujourd’hui est encore incertaine car les prairies dont il a besoin sont utilisées pour le fourrage. Les spécialistes travaillent donc avec les communautés locales pour essayer de limiter les brûlages.
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