La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Échappée belle en Gironde. 1/2 La tonne.
- Denis Plat
- octobre 24, 2020
Est-il encore besoin de dire que la Gironde est une terre de traditions, de gastronomie, de bien-vivre et de belles chasses ?
J’aime la chasse a eu la chance d’y être invité par Guillaume Desenfant, le directeur de la communication de la fédération départementale de chasse. Ce fut un séjour riche en découvertes et en moments conviviaux.
Le prologue a été consacrée à une visite des vignobles et la région n’en manque pas !
Puis nous avons retrouvé le propriétaire d’une tonne située dans l’estuaire en face des vignobles de Médoc. Il a fallu embarquer le matériel et les provisions nécessaires à une nuit en tonne dans la barque, attendre que le mascaret passe, que la marée monte et, en avant pour une courte traversée. Le débarquement doit se faire discrètement et il faut ensuite cheminer au milieu de la végétation pour arriver à la tonne. Peu de distance à parcourir mais au moins 10 bécassines levées sur ce court trajet. De bon augure pensais-je.
La tonne m’a laissé pantois. Une installation pensée dans les moindres détails, un équipement ne laissant rien au hasard et une emplacement remarquable ; tout cela mis en oeuvre par un homme passionné et passionnant qui est une véritable encyclopédie vivante à propos de ce mode de chasse et des migrateurs. Après avoir rapidement posé nos affaires, il a fallu mettre en place les appelants et cela ne s’improvise pas, il faut faire en sorte que les oiseaux sauvages aient envie de poser et qu’ils posent au bon endroit, cette mise en place est le fruit d’une longue expérience et elle nécessite un bon moment. Une fois ceci terminé, retour dans la tonne et consignes pour la nuit. Elles étaient nécessaires, c’était une première pour moi.
Vient ensuite le moment de la gastronomie et des découvertes des « produits du terroir ». Ces instants sont précieux, ils sont dédiés au plaisir gustatif, aux échanges, à la connaissance mutuelle, à cette poésie que la chasse peut faire naître quand elle est bien pratiquée.
La nuit s’organise, les quarts sont distribués, les premiers ronflements se font entendre (quelqu’un se reconnaitra…). Et commence l’attente, les appelants chantent bien, une légère pluie anime la nuit. La chance ne fut pas au rendez-vous pour moi puisque aucun oiseau ne s’est montré cette nuit-là.
Au petit matin, il faut tout remettre en ordre et remettre les appelants dans leurs volières avant de rembarquer pour rejoindre l’autre rive.
Quelle nuit et quelle découverte ! Comment peut-on considérer que cette passion soit condamnable et nuisible ? Ces passionnés font tout pour que les territoires soient propices aux oiseaux, pour que les zones humides soient préservées et pour transmettre ce plaisir de la communion avec la nature. Plaisir qui peut, en effet, se terminer par un coup de fusil mais l’homme n’est-il pas, lui aussi, un prédateur ? Lui retirer cet aspect ferait de lui un être artificiel et déraciné. Dominique Venner le résume bien dans un de ces livres : « Par la chasse je fais retour à mes sources nécessaires : la forêt enchantée, le silence, les mystères du sang sauvage, l’ancien compagnonnage clanique ». Longue vie à ces modes de chasse et à la chasse en général !
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