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La sarcelle d’hiver, ce petit clown des marais
- Grégoire Porte Rédaction et Communication
- juin 29, 2021
Plus petit canard d’eau douce d’Europe, la sarcelle d’hiver est, pour tout sauvaginier, la plus belle des récompenses. Son vol rapide, ses crochets furtifs, offre à celui qui la chasse le souvenir d’un prélèvement difficile.
Plus petit canard d’eau douce
Elle fait partie de la famille des anatidés. Elle mesure entre 34 et 38 cm, avec une envergure inférieure à 60 cm. Son poids varie entre 250 et 450 g selon les individus ainsi que la période. Le mâle de sarcelle d’hiver possède un plumage nuptial d’une incroyable variété de couleurs. Sa tête rouille, traversée par de larges bandes vertes est flamboyante. Sa poitrine, de couleur crème et son ventre de couleur blanche viennent contraster avec la queue jaune, bordée de noir. Les ailes puissantes de cet oiseau des marais possèdent chacune un miroir noir/vert ne laissant aucun doute sur l’identification.
Habitat, migration et reproduction
La sarcelle d’hiver fréquente marais, étangs, mares mais aussi les petites rivières. Durant sa migration, les sauvaginiers vous le diront, il n’est pas rare de la croiser également sur les côtes, les estuaires ainsi que les vasières. L’anatidé possède un régime alimentaire assez varié, en effet, il va principalement consommer de micro-invertébrés, de graines, mais pourra se contenter de petits insectes, de mollusques ainsi que de crustacés.
La sarcelle d’hiver est un canard migrateur. La migration post-nuptiale commence dès la fin du mois de juillet et se poursuit jusqu’en décembre. La migration pré-nuptiale quant à elle, débute vers la fin du mois de janvier pour se poursuivre jusqu’à la mi-avril.
La sarcelle niche à terre. L’habitat de prédilection pour sa reproduction est un marais ou une zone inondée de faible profondeur, en partie fermé par la végétation émergente et par la végétation de bordure. La nourriture doit être y disponible. Le niveau d’eau ne doit pas varier brusquement durant la période de nidification (ce qui explique l’absence de l’espèce d’une grande partie des marais drainés de l’ouest). Son nid, garni de duvet, accueille entre 8 et 11 oeufs qui seront par la suite couvés durant 25-30 jours. A la naissance, les canetons sont nidifuges, c’est-à-dire, ils quittent le nid rapidement pour s’aventurer dans leur milieu.
État des populations
Le statut de l’espèce est aujourd’hui considéré comme favorable à l’échelle de l’U.E. La tendance d’évolution de la population hivernante est à la hausse dans la partie Est de la zone Méditerranée-Mer Noire et depuis 1975 dans la zone nord-ouest Européenne. Si, comme tout anatidé la sarcelle d’hiver subit l’activité de l’homme, elle se montre capable de s’adapter. De nombreuses études sont aujourd’hui mises en place afin de mieux connaître les populations et la reproduction (lecture d’ailes, suivis GPS).
A la chasse, la sarcelle d’hiver complète très souvent le carnier du chasseur. Elle offre de fabuleux coups de fusil et sait se faire discrète malgré son chant « trut-trut » qui résonne à la passée. Oiseau emblématique de nos marais, le petit clown n’a pas fini de vous émerveiller.
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