La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Les bergers et éleveurs en procès à cause de leurs patous !
- Denis Plat
- septembre 4, 2021
Tout le monde sait que les bergers et les éleveurs sont soumis à de lourdes contraintes du fait de la présence du loup. Pour être indemnisé, il faut prouver que les mesures de protection du troupeau étaient en place. Parmi ces mesures de protection, il y a la présence de chiens de protection. Ce sont ceux-ci qui causent des problèmes maintenant.
Des bergers en procès dans les Hautes-Alpes
Que se passe-t-il dans ce département ? Le bilan de la saison estivale est lourd : on comptabilise 23 morsures de patous dont certaines très graves sur des promeneurs et randonneurs. Le lundi 30 août, deux promeneurs ont dus être évacués après avoir été attaqués par ces chiens. La situation est ubuesque. On oblige les bergers à avoir ces chiens, les randonneurs se font attaquer. Résultat, les bergers sont dans le collimateur du procureur de Gap. Celui-ci envisage d’engager des poursuites contre les bergers qui n’auraient pas pris les mesures appropriées pour la sécurité des promeneurs. Quelles mesures, monsieur le procureur ? Enfermer les chiens ? Mais alors, ils ne protègent plus le troupeau. Changer de chiens et prendre des caniches ? J’ai peur que cela ne soit pas aussi efficace… La machine judiciaire semble déjà en marche puisque le propriétaire de patous impliqués dans la série d’accidents avec des randonneurs cet été sur cette commune de Ceillac, sera jugé par le tribunal correctionnel de Gap le 20 septembre à 13h30. Un éleveur au tribunal correctionnel pour avoir pris les mesures de protection de son troupeau ! Nous invitons les éleveurs de la région à aller le soutenir à Gap lors de son procès.
Deux conceptions de la nature.
Il semble que deux conceptions de la nature et de la campagne s’affrontent aujourd’hui. Il y a d’un côté, les adeptes du ré-ensauvagement, du retour des grands prédateurs, de la mise sous cloche de portions entières du territoire pour laisser la nature se « réguler toute seule ». On a vu le résultat avec l’incendie de la réserve des Maures (cf notre article https://www.jaimelachasse.fr/ruralite/les-incendies-des-maures-aggraves-par-le-dogmatisme-vert). Cette conception de la nature n’est pas innocente. Elle va de pair avec la financiarisation de ces espaces et la volonté de tuer l’élevage français. Ce n’est pas un hasard si les adorateurs du loup sont tous ou presque des grands fans de la viande artificielle. Il y a de l’autre côté, ceux qui nous nourrissent, qui façonnent les paysages et les entretiennent. Il y a ceux qui travaillent dur et qui gagnent peu mais qui sont indéfectiblement attachés à ce mode de vie et à ce qu’il maintient dans une société de plus en plus désincarnée et déracinée. C’est un combat de civilisation, de conception du monde.
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