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Un éleveur condamné à cause de ses patous. Scandale et incohérence
- Denis Plat
- octobre 22, 2021
Le tribunal correctionnel de Gap a condamné un éleveur de Ceillac (Hautes-Alpes) à 2500€ d’amende et à la confiscation de ses deux chiens après que ses patous aient mordu quatre promeneurs durant l’été 2021.
Le patou est indispensable au berger.
Comment peut-on reprocher à un éleveur de protéger son troupeau ? C’est pourtant ce que vient de faire le tribunal de Gap. Jean-Marc Garnier éleveur ovin à Ceillac s’est vu infliger une lourde condamnation pour « blessures involontaires ». Le procureur du tribunal avait également requis deux mois de prison. Monsieur le procureur, comment peut-on envoyer quelqu’un en prison parce qu’il protège son troupeau de manière légale ?
Cette condamnation illustre bien l’incohérence de la politique de ré-ensauvagement voulue par le ministère de la transition écologique qui semble être devenu un état dans l’état. Favoriser le retour du loup, si ce n’est le réintroduire ; demander aux éleveurs de prendre des mesures de protection (dont les patous) pour ensuite les condamner parce que ces chiens font leur travail. Qui peut y comprendre quelque chose ? La politique du ministère de l’écologie et criminelle. L’élevage extensif, gage de qualité va disparaître, des zones entières vont voir leurs éleveurs et bergers arrêter, dégoûtés de ces attaques contre leur métier. Il faut savoir qu’un éleveur ou un berger n’est pas indemnisé en cas d’attaque s’ils n’a pas de chiens de protection.
La présence de ces chiens impose aussi de nouvelles règles de conduite aux randonneurs. Ne pas s’approcher des troupeaux, ne pas le traverser, au contraire, essayer de le contourner. Le patous sont maintenant une nouvelle réalité en montagne ; les promeneurs et randonneurs doivent la prendre en compte. Beaucoup de sites spécialisés comme « Mon GR » en parlent et indiquent la conduite à tenir. Il est malheureusement possible que certains s’en affranchissent.
Lire aussi : Comment réagir face à un chien de protection ?
N’est-ce pas le but poursuivi par Pompili et les écologistes radicaux ?
Le souhait de transformer 10% du territoire français en « zones de protection forte » se heurte à l’opposition des populations qui vivent dans ces secteurs. Ce sont principalement des agriculteurs et des éleveurs. Il faut donc les contraindre puisque c’est la seule méthode que connait ce ministre. Quoi de mieux que le loup et la justice pour faire en sorte que ce métier n’attire plus et que les zones ainsi désertées soient disponibles pour être transformées en parc naturel, façon Yellowstone ? La politique sournoise et autoritaire portera-t-telle ses fruits ou la colère encouragera-t-elle les gens concernés à résister ? Nous le souhaitons. Rien dans le programme électoral de l’actuel locataire de l’Élysée ne laissait supposer qu’une telle politique serait mise en oeuvre.
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—> Les bergers et éleveurs en procès à cause de leurs patous !
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